Pourquoi est-il obligatoire d’assister à la messe ?
Cette obligation d’assister à la messe tous les dimanches et jours de fêtes est une obligation d’amour envers Dieu, qui se donne à nous. C’est une réponse joyeuse et non un fardeau pesant. C’est le meilleur moyen de sanctifier le jour du Seigneur, on ne peut rien lui offrir de plus grand ; c’est en outre le meilleur moyen de vivre soi-même de l’amour du Christ et d’intercéder pour les âmes. A des faucheurs cathares qui travaillaient un jour d’obligation, saint Dominique cria : Ne gaspillez pas le sang du Rédempteur ! Et, aussitôt, de chaque gerbe se mit à couler du sang. Les faucheurs allèrent trouver Dominique et se convertirent à la vraie foi. Nous voudrions crier aux hommes d’aujourd’hui, qui s’estiment autosuffisants et pouvant se passer de la messe : Ne gaspillez pas le sang du Rédempteur ! Un fait analogue eut lieu à l’Osier en Dauphiné sous Louis XIV : un huguenot voulut tailler son arbre le jour de l’annonciation (25 Mars), fête chômée alors. Notre Dame lui apparut pour le réprimander et l’engager à se convertir avant sa mort qui ne tarda pas.

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Croyez-vous vraiment que Jésus soit présent à la messe ?
La foi de l’Eglise enseigne que Jésus est présent dans la messe, réellement et substantiellement présent. Cette foi découle de notre foi en la toute-puissance de Dieu. En effet, dit saint Ambroise, la parole du Christ qui a pu faire de rien ce qui n’existait pas ne pourrait donc changer les choses existantes en ce qu’elles n’étaient pas encore ? Car ce n’est pas moins de donner aux choses leur nature première que de la leur changer. La parole du Christ, qui transforme le pain en son corps, est cette même parole par qui tout a été fait. La croyance en la présence réelle dépend donc de notre croyance en Dieu créateur et maître de tout. Croyance si opposée à la mentalité moderne, que l’on conçoit la faiblesse de la foi des chrétiens en la présence réelle.

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Pourquoi la messe a-t-elle un caractère public ? La prière personnelle ne suffit-elle pas ?
Notre Seigneur Jésus-Christ nous a dit que son Père recherche des adorateurs qui L’adorent en esprit et en vérité. Il semblerait donc vrai que la prière dans le secret du cœur soit suffisante pour acquitter les devoirs religieux de l’homme envers Dieu. Sans s’opposer ni exclure cet aspect essentiel et nécessaire, de la prière, la sainte Eglise a toujours voulu honorer Dieu d’un culte public et visible.
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Ne dit-on pas que la messe est avant tout le rassemblement du peuple chrétien, réuni pour louer Dieu ?

Non, avant d’être une simple réunion, la messe est d’abord le sacrifice offert par Jésus-Christ pour notre salut. C’est le renouvellement du sacrifice unique de la Croix, rendu présent sur nos autels. C’est un événement actuel, et pas un simple souvenir, une réalité qui touche notre temps pour le rendre contemporain du mystère de la croix. C’est un acte qui se déroule, de façon mystérieuse mais très réelle, sous nos yeux, et c’est cet événement qui nous rassemble et nous unit.

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Pourquoi les Chrétiens attachent-ils autant d’importance à la Messe ?

La messe, c’est l’œuvre de la Rédemption qui s’accomplit et se répand. Le sacrifice de la Croix est rendu présent par la messe. Elle est la grande action du Christ qui assume tout l’agir humain du chrétien. Mémoire (c’est à dire concentré) de toutes les merveilles de Dieu, comme dit un psaume, la messe rend présente et efficace l’histoire du salut dans la vie des hommes de tous les temps et tous les lieux. Toute la vie chrétienne découle de la messe ou s’oriente vers elle. La messe prolonge l’effusion d’amour que Jésus-Christ a méritée par sa mort le vendredi saint. Assister à la messe, c’est se tenir au pied de la croix, c’est s’unir à l’offrande que Jésus-Christ, toujours vivant, fait à son Père pour nous. C’est pourquoi la messe doit être au cœur de la vie de chaque chrétien.

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Introduction
Vous venez de découvrir pour la première fois, ou vous avez découvert depuis peu, la messe dite traditionnelle, que l’on nomme aussi messe de saint Pie V ou messe classique. Vous vous posez peut-être certaines questions à son sujet. Cette liturgie n’est pas celle qui est le plus communément utilisée, l’impression que vous en ressentez de prime abord est souvent un mélange d’attrait et d’inquiétude. Ce petit opuscule voudrait répondre à vos questions, dans le but de vous éclairer et de vous aider à apprécier en meilleure connaissance de cause cette grande liturgie qui aide en retour à goûter les saints mystères dans la forme plus simple qu’ils revêtent dans la liturgie rénovée par le dernier Concile.
Qu’est donc le mystère de cette messe dite traditionnelle ? Pourquoi certaines communautés l’ont adoptée de préférence à la messe habituelle ? Est-elle autorisée par l’Eglise ? Puis sur d’autres registres : Pourquoi le latin ? Pourquoi le prêtre tourne-t-il le dos aux fidèles ? Pourquoi toutes ces cérémonies complexes ? La liste un peu hétéroclite pourrait être allongée. Elle correspond à ce qui s’entend au sortir d’une de ces messes ou dans l’atmosphère où l’on débat à son sujet. Ces quelques articles essayent d’y répondre…
 
 

Un Pèlerin : Mon Père, qu’est-ce que la messe ?

Le Père : Le catéchisme en donne la définition suivante : “La sainte messe est le sacrifice du Corps et du Sang de Jésus-Christ, offert sur nos autels sons les espèces du pain et du vin, en mémoire du sacrifice de la Croix”.

Le Pèlerin : Mais quelle est l’utilité de ce sacrifice ?

Le Père : C’est une bien longue histoire : celle de l’homme, créature libre et intelligente, qui, par le péché se rebelle contre son créateur. Comme Dieu est parfait, le plus petit péché, du plus saint des hommes, lui apparaît comme un mal infini.

Le Pèlerin : C’est pour cela que, pour réparer un mal infini, il faut un acte, lui-même parfait et infini ?

Le Père : En effet voici pourquoi Jésus-Christ, Dieu fait homme, a voulu nous racheter par un sacrifice parfait, celui de la Croix.

Le Pèlerin : Mais qui obligeait Dieu à effectuer cet acte ?

Le Père : Mais personne ! Il s’agit d’un acte parfaitement gratuit émanant d’une personne infiniment aimante !

Le Pèlerin : Parlez-moi maintenant de la liturgie de la messe. Elle ressemble si peu au repas de la Cène.

Le Père : Au début en effet, les tous premiers chrétiens se sont assemblés à la fin d’un repas pour la messe. Puis, des abus eurent lieu et les chefs de l’Église (dont saint Paul), durent réglementer la messe pour lui garder sa piété et le respect dû à Dieu. Ainsi, dès le IIIème siècle, la liturgie que nous connaissons était définie.

Le Pèlerin : Pourquoi dit-on la messe en latin ?

Le Père : Le latin ? Mais c’est notre langue maternelle, tout simplement. L’Église romaine est notre mère, elle veut rassembler tous ses enfants dans l’unité d’une même langue, quelle que soit leur nationalité. Il y a ici des chrétiens dans tous les continents. Le latin est le signe de notre unité. C’est ainsi depuis de nombreux siècles, et cela a été encore rappelé au Concile Vatican II (Constitution sur la liturgie).

Le Pèlerin : Mais qui comprend le latin aujourd’hui ?

Le Père : Eh bien… Dieu, tout d’abord ! N’est-ce pas l’essentiel, puisque c’est à lui que l’on s’adresse? Et pour vous, dans les missels de camp, vous avez la traduction de toutes les prières de la messe. Le latin a par ailleurs de nombreux avantages : une langue différente de nos langues, consacrée par un usage plus que millénaire, n’est-ce pas un langage sacré, plus apte à célébrer le culte divin qu’une langue banalisée par l’usage courant ?

Le Pèlerin : J’ai remarqué aussi que le prêtre nous tourne le dos, à l’autel. Quelle en est la raison ?

Le Père : C’est tout simple… et très beau : dès les origines, les chrétiens se sont tournés vers l’Orient pour prier. Ils ont vu, en effet, dans le soleil levant, le symbole du Christ ressuscité, et de son retour à la fin des temps. On a donc tout naturellement construit les églises de telle manière que les fidèles et le prêtre à l’autel soient tournés vers l’Orient. De cette manière, nous sommes tous tournés vers Dieu.

Le Pèlerin : Et pourquoi communie-t-on à genoux ?

Le Père : Par la communion, nous recevons Dieu en nous. Un Être immense, que l’univers ne saurait contenir, plus grand que tous les rois, créateur des galaxies et de l’infiniment petit ! N’est-ce-pas la moindre des choses de lui marquer un peu de respect ? C’est aussi pourquoi seul le prêtre, dont les mains ont été consacrées, a le droit de Le toucher de ses mains.

Le Pèlerin : Comment suivre la messe dans un missel ?

Le Père : Un missel est composé de trois grandes parties :

● Le Temporal : ce sont les textes propres aux dimanches et jours de fêtes.

● Le Sanctoral : ce sont les textes propres aux autres jours de l’année, chaque jour étant dédié à un saint.

● Le Commun : Ce sont les textes communs à toutes les messes. Le Kyriale (Kyrie, Gloria, Sanctus. Agnus Dei) et d’autres textes (Credo, Pater et, bien sûr, le Canon). Pour suivre la messe dans son missel, il faut donc suivre le commun, puis sauter aux textes du jour lorsqu’il y a lieu (Epitre, Evangile, Offertoire…). C’est un exercice un peu compliqué au début, mais on prend vite l’habitude !

Le Pèlerin : Je sens qu’il me reste beaucoup de rites à découvrir, beaucoup de mystères à approfondir, beaucoup de textes à méditer. Par quoi commencer ?

Le Père : Eh bien, vivez au rythme de l’Église : allez à la messe chaque dimanche, mais aussi parfois en semaine pour apprécier la liturgie de chaque jour. Ménagez-vous des instants de silence et de recueillement pour lire votre missel, votre catéchisme. Oui ! Aimez vivre au rythme de Dieu et de sa belle liturgie traditionnelle !

 

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Le Saint Sacrifice

Offertoire

Dans les premiers temps de l’Église, le diacre faisait se retirer les catéchumènes et les pénitents. Dans le rite byzantin, il subsiste une formule de renvoi des catéchumènes. Il ne restait que les « fidèles » : c’est de ce fait que cette partie de la messe tient son nom.

L’offertoire commence. Le prêtre offre à Dieu le pain, en le priant d’accepter « cette hostie sans tache » pour ses péchés personnels, pour ceux qui sont présents et pour tous les chrétiens fidèles ; puis le vin, en l’appelant « calice de salut ».

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