Non, avant d’être une simple réunion, la messe est d’abord le sacrifice offert par Jésus-Christ pour notre salut. C’est le renouvellement du sacrifice unique de la Croix, rendu présent sur nos autels. C’est un événement actuel, et pas un simple souvenir, une réalité qui touche notre temps pour le rendre contemporain du mystère de la croix. C’est un acte qui se déroule, de façon mystérieuse mais très réelle, sous nos yeux, et c’est cet événement qui nous rassemble et nous unit.
Le saint sacrifice de l’autel n’est donc pas une pure et simple commémoration des souffrances et de la mort de Jésus-Christ, mais un vrai sacrifice, au sens propre, dans lequel, par une immolation non sanglante, le Souverain Prêtre fait ce qu’il a fait sur la croix, en s’offrant lui-même au Père éternel comme une hostie très agréable.
Pie XII, Mediator Dei
Le sacrement le plus vénérable est la très sainte Eucharistie dans laquelle le Christ Seigneur lui-même est contenu, offert et reçu, et par laquelle l’Eglise vit et croît continuellement. Le sacrifice eucharistique, mémorial de la mort et de la résurrection du Seigneur, dans lequel le sacrifice de la Croix est perpétué au long des siècles, est le sommet et la source de tout le culte et de toute la vie chrétienne, par lequel est signifiée et réalisée l’unité du peuple de Dieu et s’achève la construction du corps du Christ. En effet, les autres sacrements et toutes les œuvres d’apostolat de l’Eglise sont étroitement liés à la très sainte Eucharistie et y sont ordonnés.
Code de droit canon (Can. 897)