J’ai trouvé mon idéal. Je sais où je veux, où je puis, où je dois arriver. Autrefois je marchais sans connaître le but et la peine de la route me fatiguait et me décourageait : maintenant je sais, et plus rien ne m’arrêtera. « J’ai trouvé celui qui aime mon âme, je l’ai saisi, je ne le quitterai plus » (Ct III, 4). Je ne craindrai plus les difficultés : «Je peux tout en Celui qui me fortifie » (Ph IV, 13).
Si donc je suis décidé à poursuivre maintenant cet idéal, je suis obligé, dans tous mes actes, d’avouer, d’une part que je ne suis rien et que je ne puis rien par moi-même; d’autre part que Dieu est tout, qu’Il peut tout, et veut faire tout pour moi, afin que je Lui fasse le don total de mon être.
(Amour et silence)