Chers membres, chers amis,
Une Neuvaine à Saint-Joseph pour demander le maintien sans restriction dans l’Eglise du Motu Proprio Summorum Pontificum a débuté le 10 juin. La prière ne fait pas tout, certes. Mais rien ne s’obtient sans la prière.
L’actualité récente de la vie de l’Eglise montre un projet de restriction concernant la place de la messe traditionnelle (ou forme extraordinaire) dans l’Eglise. Et autour de la Messe, c’est le rapport au Magistère, la pastorale, un ensemble large et cohérent, que certains souhaiteraient voir remis en cause.
Tradidi quod et accepi. J’ai transmis ce que j’avais reçu. Voilà la définition de la « pastorale tradie », s’il faut se risquer à expliquer ce concept. Voilà ce que nous voulons être, essentiellement ; de fidèles récepteurs de la foi catholique, et ensuite de fidèles transmetteurs.
On nous reproche une pastorale d’enfermement et de conservation, une formation « parallèle » aux directives de l’autorité, un problème d’obéissance. On nous soupçonne d’un esprit de raideur.
Nous aimons réaffirmer simplement que le courant traditionnel n’est peut-être pas la seule solution de la crise dans l’Eglise, mais il est une part de la solution. Nous aimons à croire que nous ne sommes pas réductibles à un « problème ».
Nous croyons à la force de l’autorité quand elle est bienveillante et paternelle. Nous croyons aussi au risque, souvent vérifié dans l’histoire, d’une réduction de l’autorité au pouvoir, et d’une tentation de faire sentir ce pouvoir au risque du droit et de la justice. Mais alors, au-delà des discours, que deviendront les conditions d’une authentique communion et d’une paix dans l’Eglise? Or c’est absolument nécessaire dans notre époque agitée.
Nous essayons humblement, chaque jour, de ne pas confondre la souplesse et la fermeté d’âme qu’inspire le Saint Esprit avec la faiblesse, la soumission aveugle, ou la raideur.
Nous savons également, avec le père Clerissac, que l’on peut avoir à souffrir non seulement pour l’Eglise mais par elle.
Ce que nous demandons, dans la pleine et visible communion de l’Eglise, c’est de pouvoir continuer à faire l’expérience pleine et sereine de la Tradition vivante. Ce n’est pas seulement un drapeau, c’est un pilier. C’est une source. La liturgie traditionnelle est un des canaux de cette source. Nous en avons besoin, nous en avons soif. C’est vital.
Nous pensons que le Motu Proprio Summorum Pontificum a créé dans l’Eglise les conditions favorables pour cela.
« Ne soyez préoccupés de rien. Mais que vos demandes soient portées devant Dieu dans la supplication et l’action de grâce, par la prière » (St Paul, Philippiens). Nous faisons donc connaître par la prière ce besoin à notre Père du ciel, en passant par celui qui en est la meilleure image sur la terre ; Saint Joseph. « Toujours l’Eglise a exalté et honoré saint Joseph d’un culte exceptionnel, (…) ; toujours, dans les heures critiques, elle a imploré son assistance » (Pie IX, Décret Quemadmodum Deus). »
La neuvaine a débuté le jeudi 10 juin, mais nous pouvons tout de même nous unir par la la prière et la communion des saints ! Sursum corda, dans la confiance !