L’apparition de N.D. de Pontmain… aux allemands !
Rapport militaire du Général Chanzy
- 17 janvier 1871 – Il fait très froid, il neige, nous avons des accrochages sporadiques. Les Allemands sont très nombreux à l’étang de Barbé. Mes troupes sont restreintes, épuisées, et nous manquons de munitions. Notre but retarder l’invasion de la Bretagne. Il est 8 heures du matin.
18 heures – La sentinelle qui vient d’être relevée m’annonce le départ tumultueux et précipité des Allemands. Il semble qu’ils se retirent, que vont-ils faire, et comment vont-ils nous attaquer ? Je donne ordre de les suivre. Il neige à nouveau. Il fait très froid. Dans le camp allemand toujours un vent de panique, pourquoi ?
22 heures – Les Allemands sont en bivouac à Vaiges [à 23 km à Test de Laval] me rapportent mes éclaireurs. Ils ont, avec leur barda, fait 30 km en 1 h 1/2. Je n’y comprends rien. Nous veillons.
- 18 janvier 1871– Un pâle soleil d’hiver s’étale sur la campagne. C’est le calme plat. Il est 9 h 30. J’envoie à nouveau des éclaireurs.
Vaiges est libre, les Allemands sont partis ! Malgré le froid, la neige, nous sommes heureux de ce peu de paix. 19 heures. RAS.
- 19 janvier 1871 – 9 h 30. Une délégation allemande précédée d’un drapeau blanc demande à me voir. Je les reçois.
18h30 – Ils sont partis, mais je crains que le froid et la neige n’aient dérangé leur cerveau. Voici ce qu’ils rapportent : le 17 janvier vers 17h45, une belle Dame leur est apparue dans le ciel, elle nous protégeait.
« Elle portait une robe bleu nuit semée d’étoiles d’or; un voile noir sur la tête cachant les cheveux, un cône d’or renversé avec, au demi, un liseré rouge. Elle se dressa entre vous et nous, et nous repoussa avec la paume de ses mains. C’est alors que nous sentîmes un feu brûlant qui précipita notre départ. Cette Dame vous protège. Elle a poursuivi nos troupes qui ont dû courir. »
D’où ce qu’ont rapporté nos sentinelles, l’agitation du départ des troupes allemandes.