Il ne s’agit pas du tout d’amoindrir leur rôle. Chacun a sa place, mais elle est différente. Il serait vain de penser que tous puissent et doivent tenir tous les rôles, ou toutes les responsabilités à la fois. Etre prêtre est une vocation toute spéciale, un appel de Dieu qui est très exigeant. Ce n’est que par l’ordination sacerdotale que l’on reçoit le pouvoir d’offrir le sacrifice de la messe, et personne, sans ce pouvoir, ne peut tenir la place du prêtre. De façon paradoxale, mais très profonde, dans la messe la personnalité du prêtre s’efface devant celle du Christ qui agit : son ministre est là in Persona Christi, on ne saurait imaginer une désapropriation plus radicale. Les fidèles, à leur place, s’unissent au sacrifice en s’offrant eux-mêmes comme victimes, imitant ainsi Jésus-Christ et purifiant leur âme. Ils accompagnent le prêtre dans son acte d’offrande et participent intérieurement par leur propre prière au sacrifice du Christ.