Le Chapitre a été mené par Corentin et Cécile, entourés de nombreux animateurs (Anne-Lise, Alexandra, Clothilde, Lorraine, Albéric, Louis, Eléonore, Marie-Lys…), merci à eux !
L’ambiance était excellente : en témoigne la montée finale vers Chartres, où les Chapitres Sainte Madeleine, Saint Lazare et Saint Louis (collège du Barroux) se sont joints pour un dernier effort !
La présence du Cardinal Sarah a été très appréciée. Voici l’homélie qu’il a prononcée lors de la messe de clôture du pèlerinage :
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Vous pourrez découvrir les photos de ces trois jours ici :
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Et voici un témoignage touchant d’un pèlerin :
« Ami pèlerin ! »
..J’ai tellement aimé qu’on m’appelle comme ça pendant trois jours…
La voix du matin qui m’a réveillé : cette voix que j’ai autant aimée que détestée (« THE VOICE ») avait quelque chose de prophétique quand elle m’interpellait au travers de la Sono.
AMI!
On m’a traité d’AMI ! Moi qui ne connaissais presque personne, on m’a adoubé du plus doux des qualificatifs.
« Le Pèlerin est l’ami de tous et le frère de tout autre pèlerin ».
Et c’est vrai : comme j’ai senti cette amitié, cette fraternité pendant ces jours de grand combat…
Car tous nous avons été des combattants !
Dur combat que de marcher sur la lente route sinueuse. Route brûlante ! Sueur et sang. Mal au pied et fatigue. 12 000 douleurs personnelles vécues en commun : 12 000 espérances individuelles fondues en une seule grande Espérance.
“T.O.E”. : « Théâtre des Opérations Extérieures »… De Paris à Chartres, nous avons mené la plus belle et la plus essentielle des guerres. Guerre physique et surtout guerre spirituelle pour que l’ennemi cède la place : pour que le vieil homme rende les clefs de la Ville qu’est mon âme…
Pendant que nous foulions les chemins de France c’était une guerre intérieure qui se jouait. Une guerre plus ardue peut-être que de délivrer Jérusalem : il s’agissait de délivrer mon âme du péché. L’arracher à la morne vie du confort quotidien. Redonner un sens à ma vie…
Et dans cette guerre j’ai pu m’appuyer sur mes 12 000 nouveaux AMIS pour m’aider. J’ai pu compter sur eux… Car je voyais sur les 12 000 autres visages autour de moi le même combat solitaire que chaque cœur menait dans le silence de la conscience. Mes 12 000 AMIS PÈLERINS, peut être sans qu’ils le sachent, m’ont beaucoup aidé quand j’ai vu chacun d’eux prendre le chapelet et réciter l’humble prière à Marie ; quand j’ai vu tous ceux qui, exténués, ont pris sur eux pour aller adorer le Seigneur dans la nuit du dimanche. Mes 12 000 nouveaux AMIS m’ont porté quand je les ai vus, chacun leur tour, aller demander pardon et se confesser : quand je les ai vus tomber à genoux (en public !) pour recevoir le Pardon de Dieu… Des Pères accepter de tomber à genoux alors que leurs fils les voyaient ! Des Fils accepter de tomber à genoux devant leur père qui les voyait… Humilité commune ! Espérance commune ! Joie commune ! Foi commune !
Qui pourra traduire ce que j’ai ressenti quand, en passant, j’ai entendue la confidence qu’un jeune a fait à un prêtre, à 23h00 : « mon Père, je veux être un saint ! ».
Alors moi aussi, à la suite de mes 12 000 nouveaux AMIS j’ai voulu être un saint ! Moi aussi j’y ai cru ! Et moi aussi j’ai sorti mon chapelet, et moi aussi j’ai bravé mon orgueil et je suis allé – devant tout le monde – demander le Pardon de Dieu.
« A genoux les hommes, debout les Officiers ! »
Pendant trois jours le Christ nous a crié : « A genoux les pécheurs, debout les pardonnés ! »
Pendant trois jours j’ai touché de près ce que c’est que la Chrétienté…
“AMI PÈLERIN, DEBOUT !”
Maintenant que mes 12 000 amis sont repartis dans leur vie, et que j’ai repris le chemin de la mienne, je sais que cette amitié continuera. Cette amitié durera. Je sais que ce que nous avons vécu ensemble (eux avec moi; et moi avec eux) nous portera jusqu’au prochain pèlerinage de Pentecôte.
Continuer ! Combattre ! Comme l’a dit le Cardinal : « Ne plus se laisser faire par le monde ».
Pas seulement trois jours ! Mais tous les jours ! LA VOIX du matin me réveillera. Chaque matin « THE VOICE » me convoquera : « AMI PÈLERIN, DEBOUT ! LÈVE-TOI ! ».
Pas seulement trois jours mais tous les jours. Et comme ce jeune de l’autre soir, redire à Dieu de tout mon cœur : « mon Dieu et Père, je veux être un saint ». “